Pour empêcher cette situation gênante, Antigone demande à son fils d’envahir la Crête préventivement avec Peucestas et son oncle, en laissant à l’arrière les forces de support. L’offensive frontale de Sparte, option privilégiée dans d’autres conditions, n’est pas possible actuellement à cause de leur alliance avec l’Egypte. Les forces de support sont cependant actuellement affabulées d’une épidémie, l’expédition est donc retardée.
En parallèle, le Roi constate que la Crête entretien d’excellentes relations avec Pergamon, et ces derniers haïssent la Macédoine pour la rupture des relations il y a peu (chose qui a été faite pour calmer l’Egypte). Antigone décide alors d’envahir la région lui-même, cela permettra en plus de l’arracher à l’Egypte qui finira bien par s’en emparer à terme.
Pour cela, puisque la seule flotte sera utilisée pour la Crête, il a besoin de passer de l’autre côté du Bosphore, par la Bithynie. Mais les Daco-Thraciens sur place lui refusent l’accès militaire. Le Roi ne se pose pas de questions : il va envahir cette cité-état au passage. C’est le début de la campagne Anatolienne ! Ils sont alliés avec « le Pont », une puissance locale à l’est, un diadoque mineur. Ces derniers sont séparés de la Bithynie par la Paphlagonie, amicale avec la Macédoine, et les fameux Galates Celtes, ainsi Antigone est confiant qu’ils ne feront rien de spécial à court terme.
La Bithynie tombe à la fin de l’année -258, non sans avoir emporté 800 Macédoniens grâce à leurs archers d’élite. Mais la région est majoritairement de culture Grecque donc Antigone a confiance qu’il pourra revigorer sa force sans soucis pour ensuite s’attaquer à Pergamon.
Cependant, c’est avec surprise qu’il apprend qu’une armée des Galates franchi la frontière et s’avance vers sa position : ces derniers, établis dans la région suite à leur défaite contre Donadas 20 ans plus tôt, s’avèrent être une satrapie du Pont… Ils en possèdent même un second en Cappadoce : la Macédoine vient d’entrer en guerre contre la moitié des Anatoliens !
La découverte n’enchante guère le Roi : il va se retrancher et attendre les forces de son fils et de ses généraux qui remonteront par la Mer Egée et Pergamon. Ces derniers viennent tout juste de partir d’Athènes. Il s’était juré de ne pas reproduire le fiasco Illyrien mais c’est trop tard !
La chute de la Crête
C’est au printemps -257 que Knossos tombe, très peu défendue (puisque le gros de l’armée Crétoise est sur le continent). Une fois de plus la Macédoine a réussi à contourner les forces principales de ses ennemis pour les faire tomber avec le moins de pertes possibles (cela coûtera tout de même 1.000 hommes pour capturer les murs ennemis).
Au passage, pour continuer à garder de bonnes relations avec les Romains, Antigone déclare la guerre à quelques tribus Gauloises et offre son soutien. Ces dernières viennent de subir une lourde défaite auprès des Romains qui s’est emparé de la capitale des Arvernes. Vers où vont-ils orienter leurs conquêtes ensuite ?
La nouvelle menace à l’est…
Lors du voyage retour, c’est au début de l’année -256 que Demetrius II arrive au large de Rhodes : il attaque la cité indépendante pour assurer les arrières Macédoniens. En parallèle, Pergamon a perdu le sud de l’Anatolie aux mains de l’Egypte.
Enfin au même moment, le Pont rassemble une force de plus de 8.000 hommes en Bithynie grâce à l’un de ses satrapies, et démarre le siège de la ville récemment capturée. Antigone sait que la bataille de Bithynie qui s’annonce sera extrêmement sanglante, et il n’est pas certain de l’emporter.
Tous les renforts potentiels étant trop loin, il prépare « l’après bataille » : il demande à son fils de se dépêcher, ordonne aux forces stationnées à Athènes de se mettre en mouvement vers le nord et de constituer des forces indépendantes. Il est en effet temps d’après le Roi que sa nation dispose d’un nombre important d’armées réelles, capables de mener des opérations complexes.
Et enfin, il dépense le reste du trésor Macédonien pour lever une nouvelle force à Pella, disposant cette fois-ci des toutes dernières unités modernes du pays. Cela a été rendu accessible grâce aux connaissances récupérées aux Grecs avec la prise d’Athènes et l’amélioration de la caserne de Pella. Au programme : enfin le retour des Compagnons en masse, ainsi que des régiments de phalange d’élite, parfaitement capable de se battre contre les meilleures infanteries même sans les piques déployées.
Le Pont lance l’assaut peu après, sous le commandement d’Atropates, dont la réputation a traversé les frontières. C’est un combat à 4.800 contre presque 7.900 ! (Enfin, il y a 1.200 hommes de la garnison donc plutôt seulement 3.600 réels soldats côté Macédonien qui vont arriver après le début de la bataille…)