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Le conte du Capitalisme

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La naissance du capitalisme[tocIgnore][/tocIgnore]

À l'époque médiévale, l'argent ne pouvait représenter et convertir que ce qui existait dans le présent. Cette situation limitait considérablement la croissance, car il était très difficile de financer de nouvelles entreprises.

Sans une boulangerie, elle ne peut pas faire de gâteaux. Sans gâteaux, elle ne peut pas gagner d’argent. Sans argent, elle ne peut pas engager un maçon. Sans maçon, elle n'a pas de boulangerie.

L'humanité a été piégée dans cette situation pendant des milliers d'années. En conséquence, les économies sont restées gelées. Elles ne progressaient qu’avec l’augmentation de la population, très réduite à l’époque. Seul le vol permettait à un individu de s’enrichir, aux dépends des autres : à travers un statut supérieur grâce à des impôts ou en les volant purement et simplement.

Ce n'est qu'à l'ère moderne que nous avons découvert la voie de la sortie, avec l’apparition d’un nouveau système fondé sur la confiance dans l’avenir. Les gens y acceptent de représenter des biens imaginaires - qui n’existent pas dans le présent - avec un type spécial de monnaie appelée « crédit ». Le crédit nous permet de construire le présent aux dépens de l'avenir. Il est fondé sur l’hypothèse que nos ressources futures seront certainement beaucoup plus abondantes que nos ressources actuelles, pour permettre de le rembourser.

Une foule de nouvelles et merveilleuses possibilités s'ouvrent à nous si nous pouvons construire des choses dans le présent en utilisant les revenus futurs.

Le problème des époques précédentes n’était pas que personne n’avait eu l’idée ou ne savait comment l’utiliser. C’est que les gens voulaient rarement accorder un crédit parce qu’ils ne croyaient pas que l’avenir serait meilleur que le présent. Ils croyaient que les temps passés avaient été meilleurs que le leur et que l'avenir serait pire ou au mieux identique.

Adam Smith a présenté cet argument novateur dans La Richesse des nations : « Lorsqu'un propriétaire, un tisserand ou un cordonnier réalise des profits plus importants que ceux dont il a besoin pour entretenir sa propre famille, il utilise le surplus pour employer plus d'assistants, afin d'augmenter encore ses profits. Plus il en a et plus il peut employer d’assistants. Il s'ensuit que l'augmentation des profits des entrepreneurs privés est la base de l'augmentation de la richesse et de la prospérité collective. »

L’affirmation de Smith selon laquelle le désir égoïste de l’homme d’augmenter ses profits privés est à la base de la richesse collective est l’une des idées les plus révolutionnaires de l’histoire de l’humanité - révolutionnaire non seulement du point de vue économique, mais encore davantage du point de vue moral et politique. Ce que Smith soutient, c'est que la cupidité est bonne et qu'en devenant plus riche, je profite à tout le monde, pas seulement à moi-même. L'égoïsme est de l'altruisme.

Le capitalisme a commencé comme une théorie sur le fonctionnement de l'économie. Il était à la fois descriptif et prescriptif - il rendait compte du fonctionnement de l’argent et encourageait l’idée que le réinvestissement des bénéfices dans la production entraînait une croissance économique rapide. Mais le capitalisme est devenu bien plus qu'une simple doctrine économique. Il englobe maintenant une éthique - un ensemble d'enseignements sur la manière dont les gens devraient se comporter, éduquer leurs enfants et même penser.

Son principe principal : la croissance économique est le bien suprême, ou du moins son approximation, car la justice, la liberté et même le bonheur dépendent tous de la croissance économique.

Le Capitalisme et la Science[tocIgnore][/tocIgnore]

L'histoire du capitalisme est incompréhensible sans prendre en compte la science. La croyance du capitalisme en une croissance économique perpétuelle va à l'encontre de presque tout ce que nous savons de l'univers. Il serait extrêmement insensé pour une société de loups de croire que l'offre de moutons continuerait de croître indéfiniment. L’économie humaine a néanmoins réussi à connaître une croissance exponentielle tout au long de l’ère moderne, grâce seulement au fait que les scientifiques font de nouvelles découvertes ou inventent de nouveaux gadgets assez souvent - comme le continent américain, le moteur à combustion interne ou les moutons transgeniques. Les banques et les gouvernements impriment de l'argent, mais en fin de compte, ce sont les scientifiques qui paient la note.

Au cours des dernières années, les banques et les gouvernements ont imprimé avec frénésie de la monnaie. Tout le monde est terrifié à l'idée que la crise économique actuelle puisse freiner la croissance. Ils créent donc des milliards de dollars, euros et yens à partir de rien, injectent des crédits bon marché dans le système et espèrent que les scientifiques, les techniciens et les ingénieurs parviendront à proposer quelque chose de vraiment gros, avant que la bulle n’éclate.

Tout dépend des personnes dans les laboratoires. De nouvelles découvertes dans des domaines tels que la biotechnologie et la nanotechnologie pourraient créer de nouvelles industries, dont les bénéfices pourraient soutenir les milliards de dollars de fortune imaginaires créés par les banques et les gouvernements depuis 2008. Si les laboratoires ne répondent pas à ces attentes avant l'éclatement de la bulle, nous nous dirigeons vers des temps très difficiles.

Le Capitalisme et l’Imperialisme[tocIgnore][/tocIgnore]

Le capitalisme a joué un rôle décisif non seulement dans l'essor de la science moderne, mais aussi dans l'émergence de l'impérialisme européen.

La boucle de rétroaction du capitalisme impérial a conduit à l’expansion : le crédit a financé de nouvelles découvertes ; les découvertes ont mené aux colonies ; les colonies ont fourni des profits ; les profits ont construit la confiance ; et la confiance s’est traduite en plus de crédit. Des empereurs de guerre tels que Nurhaci et Nader Shah ont manqué de carburant après quelques milliers de kilomètres. Les entrepreneurs capitalistes n’on fait qu’accroître leur élan financier de conquête en conquête.

Les empires construits par les banquiers et les marchands en redingote et haut-de-forme ont vaincu les empires bâtis par les rois et les nobles en vêtements dorés et armures brillantes. Les empires mercantiles étaient simplement beaucoup plus malins pour financer leurs conquêtes. Personne ne veut payer d’impôts, mais tout le monde est heureux d’investir.

Le crédit est étroitement lié au progrès. En 1568, les Hollandais étaient sous la domination des seigneurs espagnols. Pourtant, au l’espace de 80 ans, ils ont renversé ces derniers, mis sur pied un empire mondial et sont devenus le pays le plus riche d’Europe.

Le secret du succès néerlandais était le crédit. Les bourgeois hollandais, qui avaient peu de goût pour le combat sur terre, ont engagé des armées de mercenaires pour combattre les Espagnols à leur place. Les Hollandais, quant à eux, ont pris la mer avec des flottes toujours plus grandes. Les armées de mercenaires et les flottes coûtent une fortune, mais les Néerlandais ont pu financer leurs expéditions militaires plus facilement que le puissant empire espagnol, parce qu’ils ont gagné la confiance du système financier européen en plein essor, à une époque où le roi d'Espagne l’érodait négligemment.

Les financiers ont accordé suffisamment de crédit aux Pays-Bas pour constituer des armées et des flottes. Ces armées et flottes ont donné à ce pays le contrôle des routes du commerce mondial, ce qui leur a permis d’engranger d’énormes profits. Ces derniers ont permis aux Néerlandais de rembourser leurs emprunts, ce qui a renforcé la confiance des financiers. Amsterdam est devenue non seulement l’un des ports les plus importants d’Europe, mais également la Mecque financière du continent.

Les Néerlandais ont réussi à instaurer la confiance pour deux raisons :

1) Ils se sont montrés très exigeants pour rembourser leurs prêts à temps et dans leur intégralité.

2) Leur système judiciaire était indépendant et protégeait les droits privés.

Les capitalistes espagnols placés sous leur roi se sont également rendu compte que s’ils souhaitaient conserver leur argent et l’utiliser pour gagner plus de richesses, il valait mieux l’investir là où règne un « état de droit » et où la propriété privée est respectée : là où il n’y a pas un roi tout puissant qui peut confisquer leur argent s’il le souhaite - aux Pays-Bas, par exemple. C’est ainsi que le roi d’Espagne a dilapidé la confiance des investisseurs et que les marchands néerlandais ont gagné la leur.

Apparition des bourses[tocIgnore][/tocIgnore]

Une autre façon pour les Hollandais de financer leurs exploits consistait à vendre des « actions » de leurs entreprises. Plus la part que vous achetez est importante, plus la part des profits que vous tirez de l'exploitation est importante.

Si vous pensez qu'une entreprise va réaliser de gros bénéfices mais qu'elle a déjà vendu toutes ses actions, vous pouvez en acheter auprès de leurs propriétaires, probablement à un prix plus élevé que celui qu’ils ont payé à l'origine. Si vous achetez des actions et découvriez plus tard que la société est dans une situation désespérée, vous pourrez essayer de décharger vos actions à un prix inférieur pour ne pas tout perdre.

L’échange d’actions qui en a résulté a conduit à la création de bourses dans la plupart des grandes villes européennes, lieux où les actions des sociétés sont négociées.

La chute des Hollandais[tocIgnore][/tocIgnore]

Alors que le XVIIe siècle touchait à sa fin, la complaisance et les coûteuses guerres continentales ont fait perdre aux Pays-Bas leur place en tant que moteur financier et impérial de l’Europe.

Ils sont devenus trop gros pour équilibrer le crédit et les exploits.

Faire comme les Hollandais n’a pas été facile. Certains n'ont pas réussi à atteindre cette situation.

La bulle du Mississippi a été l’un des plus graves krachs financiers de l’histoire. Le système financier royal Français n'a jamais complètement récupéré du choc. La manière dont la société Mississippi a utilisé son influence politique pour manipuler les cours des actions et alimenter une frénésie d'achat a amené le public à perdre confiance dans le système bancaire français et dans la sagesse financière du roi. Louis XV avait de plus en plus de difficultés à obtenir du crédit. C'est devenu l'une des principales raisons pour lesquelles l'empire français d'outre-mer est tombé aux mains des Britanniques.

Les guerres induites par le capitalisme [tocIgnore][/tocIgnore]

Au XIXe siècle, les commerçants avaient appris des Hollandais. Au lieu d’engager des armées eux-mêmes, ils comptaient sur l'État pour faire respecter leurs intérêts. Ils étaient influents et tiraient les ficelles du pouvoir à Londres, Amsterdam et Paris.

L'exemple le plus notoire de la manière dont les gouvernements obéissaient aux ordres des grosses fortunes est la Première guerre de l'opium, qui opposa la Grande-Bretagne à la Chine (1840–1842). Au cours de la première moitié du XIXe siècle, la compagnie des indes et divers hommes d’affaires britanniques ont fait fortune en exportant des drogues, notamment de l’opium, en Chine. Des millions de Chinois sont devenus toxicomanes, affaiblissant le pays économiquement et socialement. À la fin des années 1830 le gouvernement chinois a interdit le trafic de drogue, mais les marchands britanniques ont tout simplement ignoré la loi. Les autorités chinoises ont alors commencé à confisquer et à détruire les cargaisons de drogue. Les cartels de la drogue entretenaient des relations étroites à Westminster et à Downing Street - de nombreux députés et ministres détenaient en fait des actions dans les sociétés pharmaceutiques - ils ont donc fait pression sur le gouvernement pour qu'il agisse.

En 1840, la Grande-Bretagne déclara la guerre à la Chine. Les Chinois trop confiants n’étaient pas à la hauteur des nouvelles armes-miracles britanniques : bateaux à vapeur, l’artillerie lourde, les roquettes et les fusils à tir rapide.

La guerre elle-même est devenue une marchandise, tout comme l'opium. En 1821, les Grecs se sont rebellés contre l'empire ottoman. Le soulèvement a suscité une grande sympathie dans les milieux libéraux et romantiques en Grande-Bretagne. Mais les financiers londoniens y ont également vu une opportunité. Ils ont proposé aux chefs rebelles l’émission d’obligations de la rébellion grecque à la bourse de Londres. Les Grecs promettraient de rembourser les obligations, plus les intérêts, si et quand ils gagnaient leur indépendance.

L’intérêt des obligataires étant l’intérêt national, les Britanniques organisèrent une flotte internationale qui coula en 1827 la flottille principale ottomane lors de la bataille de Navarino. Après des siècles d'asservissement, la Grèce était enfin libre. Mais la liberté s'accompagnait d'une dette énorme que le nouveau pays n'avait aucun moyen de rembourser. L'économie grecque a été hypothéquée à des créanciers britanniques pour les décennies suivantes.

Après la bataille de Navarino, les capitalistes britanniques étaient plus disposés à investir leur argent dans des transactions risquées à l'étranger. Ils avaient vu que si un débiteur étranger refusait de rembourser ses emprunts, l’armée de Sa Majesté récupérerait son argent.

C’est pourquoi aujourd’hui, la cote de crédit d’un pays est beaucoup plus importante pour son bien-être économique que ne le sont ses ressources naturelles. Les cotes de crédit indiquent la probabilité qu'un pays paie ses dettes, donc la capacité qu’il puisse emprunter plus ou moins facilement.

Les critiques du capitalisme[tocIgnore][/tocIgnore]

Croire au marché libre est aussi naïf que coire au père Noël. Il n’existe tout simplement pas de marché exempt de tout parti pris politique. La ressource économique la plus importante est la confiance dans l’avenir (comme nous l’avons vu dans l’histoire - elle a commencé à l’ère du crédit) et cette ressource est constamment menacée par les voleurs et les charlatans. Les marchés en eux-mêmes n'offrent aucune protection contre la fraude, le vol et la violence. Il incombe aux systèmes politiques de garantir la confiance en légiférant des sanctions contre les tricheurs et en établissant et en soutenant des forces de police, des tribunaux et des prisons, chargés de faire respecter la loi. Lorsque les rois ne parviennent pas à faire leur travail et à réglementer correctement les marchés, il en résulte une perte de confiance, une diminution du crédit et une dépression économique

Il existe une raison encore plus fondamentale pour laquelle il est dangereux de laisser carte blanche aux marchés. Adam Smith a enseigné que le cordonnier utiliserait son surplus pour employer plus d'assistants. Cela implique que la cupidité égoïste est bénéfique pour tous, puisque les profits sont utilisés pour accroître la production et embaucher plus d'employés. Mais que se passe-t-il si le cordonnier avide augmente ses profits en payant moins ses employés et en augmentant leurs heures de travail ? La réponse pour les employés est de changer d’emploi.

Mais s'il n’existe qu’une seule société contrôlant toutes les usines de chaussures d'un pays ou si tous les propriétaires d'usines conspirent pour réduire les salaires simultanément, les ouvriers ne sont plus en mesure de se protéger en changeant d'emploi.

Pire encore, les patrons avides pourraient restreindre la liberté de mouvement des travailleurs par le péonage ou l’esclavage. À la fin du Moyen Âge, l'esclavage était presque inconnu dans l'Europe chrétienne. Au début de la période moderne, l'essor du capitalisme européen s'est accompagné de l'essor de la traite négrière atlantique. C’est les forces du marché débridées, plutôt que des rois tyranniques ou des idéologues racistes, qui étaient responsables de cette calamité.

Le catalyseur ? Le sucre. La consommation annuelle en sucre de l'anglais moyen est passée de presque zéro au début du XVIIe siècle à environ huit kilogrammes au début du XIXe siècle.

Cependant, la culture de la canne à sucre demandait beaucoup de main-d'œuvre. Peu de gens voulaient travailler de longues heures dans des champs de sucre infestés de paludisme sous un soleil tropical. Les travailleurs contractuels auraient causé un produit trop coûteux pour une consommation de masse. Sensibles aux forces du marché, avides de profits et de croissance économique, les propriétaires européens des plantations se sont tournés vers les esclaves.

La traite des esclaves n'était contrôlée par aucun État ou gouvernement. C’était une entreprise purement économique, organisée et financée par le marché libre selon les lois de l’offre et de la demande. Des sociétés privées de négoce d'esclaves ont vendu des actions aux bourses d'Amsterdam, de Londres et de Paris. Les Européens de la classe moyenne à la recherche d'un bon investissement ont acheté ces actions. S'appuyant sur cet argent, les sociétés ont acheté des navires, embauché des marins et des soldats, acheté des esclaves en Afrique et les ont transportés en Amérique. Là-bas, ils ont vendu les esclaves aux propriétaires des plantations, utilisant le produit de la vente pour acheter les récoltes issues de plantation telles que le sucre, le cacao, le café, le tabac, le coton et le rhum.

C'est « le cheveu dans la soupe » du capitalisme de marché libre. Il ne peut pas garantir que les bénéfices sont réalisés ou distribués de manière équitable ou éthique.

Une autre critique du capitalisme est que l’espèce humaine et l’économie mondiale pourraient continuer à croître, mais sans empêcher que plus d’individus puissent vivre dans la faim et dans le besoin.

Le capitalisme a deux réponses à cette critique. Premièrement, ce système a créé un monde que seul un capitaliste est capable de gérer. La seule tentative sérieuse de gestion du monde différemment - le communisme - était tellement pire à presque toutes les façons imaginables que personne n’a le courage pour essayer à nouveau. En 8500 av. J.-C., on pouvait pleurer amèrement sur la révolution agricole, mais il était trop tard pour abandonner l'agriculture. De même, nous n'aimons peut-être pas le capitalisme, mais nous ne pouvons plus nous en passer.

La deuxième réponse est que nous avons juste besoin de plus de patience - le paradis, promis par les capitalistes, est à nos portes. Certes, des erreurs ont été commises, telles que la traite négrière atlantique et l’exploitation de la classe ouvrière européenne. Mais nous avons appris notre leçon et si nous attendons un peu plus longtemps et laissons le gâteau grossir un peu plus, tout le monde recevra une part plus grosse. [L’auteur a souvent utilisé dans le livre une métaphore avec un gâteau : le capitalisme permet d’agrandir la taille du gâteau disponible pour l’humanité, au contraire des systèmes économiques précédents où il s’agrandissait seulement lorsque la population augmentait, ce qui ne changeait pas la taille des parts pour chaque personne, contrairement à maintenant].

Mais quelle taille le gâteau peut-elle atteindre ?

L'économie moderne se développe grâce à notre confiance dans l'avenir et à la volonté des capitalistes de réinvestir leurs profits dans la production. Pourtant, cela ne suffit pas. La croissance économique exige également de l’énergie et des matières premières, qui sont limitées. Quand et si elles s'épuisent, tout le système s'effondrera.

Le présent[tocIgnore][/tocIgnore]

L’économie capitaliste moderne doit constamment augmenter sa production pour survivre, à l’instar d’un requin qui doit nager ou suffoquer. Pourtant, il ne suffit pas de produire. Quelqu'un doit aussi acheter les produits, sinon les industriels comme les investisseurs feront faillite. Afin d'éviter cette catastrophe et de s'assurer que les gens achèteront toujours les nouveaux produits de l'industrie, une nouvelle sorte d'éthique est apparue : le consumérisme.

L’histoire d’acheter est vendue avec le capitalisme.

Les éthiques capitalistes et consuméristes sont les deux faces d'une même médaille, une fusion de deux commandements. Le commandement suprême des riches est « Investissez ! ». Le commandement suprême du reste d’entre nous est : « Achetez ! ». L'éthique capitaliste-consumériste est révolutionnaire à un autre égard. La plupart des systèmes éthiques précédents présentaient aux gens une situation assez difficile. On leur promettait le paradis, mais seulement s'ils cultivaient la compassion et la tolérance, surmontaient le désir et la colère et restreignaient leurs intérêts égoïstes. C'était trop difficile pour la plupart.

Mais le système idéologique capitaliste-consumériste est en accord avec les désirs actuels des peuples. Ce n’est pas étonnant que des millions de personnes vivent sans épargne.

[Est-ce que ces désirs sont naturels et génétiques, ou issus de la croyance dans le système ? Une piste par ici (article externe à Sapiens). Et une autre explication / présentation plus détachée du livre sur le capitalisme ici.]

A propos de l'auteur et de ce site :

Tombé dans l'informatique étant petit tel un Obélix (à 3 ans pour être précis), j'ai la chance contrairement à ce dernier de pouvoir continuer à en prendre des "doses quotidiennes", depuis 27 ans pour tout dire . En effet je suis ce qu'on appelle un geek (un vrai, genre je joue pas à candy crush désolé) et je suis aussi développeur à plein temps maintenant... Lire la suite

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