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Le cœur de notre conte : l’unification de l’humanité et la révolution scientifique

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L’unification de l’humanité[tocIgnore][/tocIgnore]

Le premier millénaire avant notre ère a vu l’apparition de trois ordres potentiellement universels.

Le premier ordre qui est apparu est économique : l'ordre « monétaire » (de l’argent).

Le deuxième est politique : l'ordre impérial.

Le troisième est religieux : l'ordre des religions universelles telles que le bouddhisme, le christianisme ou l'islam.

L’ordre monétaire[tocIgnore][/tocIgnore]

L’essor des villes et des royaumes et l'amélioration des infrastructures de transport ont créé de nouvelles opportunités de spécialisation. Les villes densément peuplées employaient à temps plein non seulement des cordonniers et des médecins, mais également des menuisiers, des prêtres, des soldats et des avocats. Grâce à la spécialisation, « l’efficacité » des groupes d’humains s’entraidant s’est retrouvée amélioré.

Mais cette spécialisation a posé un problème majeur : si je vends exclusivement des pommes, combien me faut-il en donner au menuisier pour une chaise ? En plus mes pommes sont meileures que celles de la ville voisine, va-t-il m’en demander moins qu’il en a l’habitude pour eux pour une même chaise ? Et que puis-je faire s’il n’aime pas les pommes ?... La réponse à cette problématique a été trouvée : l’argent.

Tout le monde veut toujours de l'argent. C'est peut-être sa qualité la plus fondamentale. Tout le monde veut toujours de l'argent parce que tous les autres veulent aussi de l'argent, ce qui signifie que vous pouvez en échanger pour tout ce que vous voulez ou ce dont vous avez besoin.

Comment fonctionne l’argent[tocIgnore][/tocIgnore]

L'argent est une construction psychologique. Cela fonctionne en « convertissant la matière dans l'esprit ». Mais pourquoi cela fonctionne-t-il ? Pourquoi quelqu'un voudrait-il échanger une rizière fertile contre une poignée de cauris inutiles ? [Les cauris sont des coquillages qui ont servi de monnaie à une époque dans certains endroits du monde]. Pourquoi êtes-vous prêt à faire des hamburgers, à vendre une assurance-maladie ou à garder trois gamins odieux quand tout ce que vous recevez en échange c’est quelques morceaux de papier de couleur ?

C'est un système de confiance mutuelle, et pas n'importe lequel : l'argent est le système de confiance mutuelle le plus universel et le plus efficace jamais conçu.

La première itération de l’argent et de la monnaie consistait par des poids en argent pur. Tout le monde devait garder des balances pour les mesurer. La contrefaçon était facile. En plus on ne pouvait pas être sûr que c’était vraiment de l’argent pur.

Les pièces de monnaie ont aidé à résoudre ces problèmes. La marque imprimée sur eux témoigne de leur valeur exacte, ainsi le cordonnier n’a pas à garder une balance sur sa caisse enregistreuse. Plus important encore, la marque sur la pièce est la signature d’une autorité politique qui en garantit la valeur.

Avec les billets, nous avons étendu le même concept de base. Le « Trésor » garantit la valeur des billets, le nombre signifie sa valeur.

La prolifération de l’or[tocIgnore][/tocIgnore]

Après l'argent, l'or est arrivé. Les Européens croyaient en l’or : ils le considéraient comme très précieux. Ils voulaient échanger de l'or avec le monde, et il s'avère que presque tout le monde l'a fait aussi.

Pourquoi les Chinois, les Indiens, les musulmans et les Espagnols - qui appartenaient à des cultures très différentes et qui ne s'entendaient pas sur beaucoup de choses - partageaient-ils la foi en l’or ?

Une fois le commerce établi, grâce aux lois de l'offre et de la demande la valeur de l'or en Inde et en Méditerranée est devenue assez similaire. Le simple fait que les peuples méditerranéens croient en l'or a incité les Indiens à commencer à y croire également.

Lorsque tout est convertible et que la confiance repose sur des pièces anonymes et des cauris, elle corrode les traditions locales, les relations intimes et les valeurs humaines en les remplaçant par les lois froides de l'offre et de la demande.

L’ordre impérial[tocIgnore][/tocIgnore]

Il est difficile de gouverner un empire dans lequel chaque petit district a son propre ensemble de lois, sa propre forme d'écriture, son propre langage et son propre argent. La normalisation était un avantage pour les empereurs. Ainsi, les empires ont répandu une culture commune.

Une deuxième raison tout aussi importante était de gagner en légitimité au sein les districts. Cela a conduit au cycle impérial :

Le cycle impérial[tocIgnore][/tocIgnore]

- 1) Un petit groupe établit un grand empire.

- 2) Une culture impériale est forgée.

- 3) La culture impériale est adoptée par les peuples-sujets.

- 4) Les sujets exigent un statut égal au nom de valeurs impériales communes.

- 5) Les fondateurs originaux de l’empire perdent leur domination.

- 6) La culture impériale continue de s’épanouir et de se développer ou disparaît tout bonnement.

L'empire mondial qui se forge devant nos yeux n'est régi par aucun État ou groupe ethnique en particulier. Tout comme à la fin de l’Empire romain, il est dirigé par une élite multiethnique et est maintenu par une culture et des intérêts communs. Dans le monde entier, de plus en plus d’entrepreneurs, d’ingénieurs, d’experts, de spécialistes, de juristes et de cadres sont appelés à rejoindre l’empire. Ils doivent se demander s'il faut répondre à l'appel impérial ou rester fidèle à leur État et à leur peuple. De plus en plus choisissent l'empire.

Ce groupe multi-ethnique se réunit pour créer un empire mondial - pas par la guerre, nous sommes plus sophistiqués que cela, mais par le pouvoir économique et politique.

Au fil du cycle, les gens commencent à adopter librement les idéaux de cet empire mondial, puis ils exigent maintenant d'être égaux. Les dirigeants vont ensuite disparaître et le peuple va continuer l'empire... ou le faire disparaître lui aussi ?

L’ordre des religions universelles[tocIgnore][/tocIgnore]

Aujourd'hui, la religion en tant que telle est souvent considérée comme une source de discrimination, de désaccord et de désunion. Pourtant en réalité la religion est le troisième grand rassembleur de l’humanité, avec l’argent et les empires.

Puisque tous les ordres et hiérarchies sociaux sont imaginés, ils sont tous fragiles. Par conséquent plus la société est grande, plus elle est fragile. Le rôle historique crucial de la religion a été de donner une légitimité surhumaine à ces structures fragiles. Les religions affirment que nos lois ne sont pas le résultat de caprices humains, mais sont ordonnées par une autorité absolue et suprême. Cela aide à placer au moins certaines lois fondamentales au-dessus de tout défi, assurant ainsi la stabilité sociale.

La religion peut donc être définie comme un système de normes et de valeurs humaines fondées sur la croyance en un ordre surhumain. Cela implique deux critères distincts:

1) Les religions soutiennent qu'il existe un ordre surhumain, qui n'est pas le produit de caprices ou d'accords humains. Le football professionnel n’est pas une religion, car malgré ses nombreuses lois, rites et rituels souvent étranges, tout le monde sait que l’être humain a inventé lui-même le football et que la FIFA peut à tout moment agrandir les cages de but ou annuler la règle du hors-jeu.

2) Sur la base de cet ordre surhumain, la religion établit des normes et des valeurs qu’elle considère comme contraignantes. Aujourd'hui, de nombreux Occidentaux croient aux fantômes, aux fées et à la réincarnation, mais ces croyances ne sont pas une source de normes morales et comportementales. En tant que tels, elles ne constituent pas une religion.

Pour réunir sous son égide un vaste territoire habité par des groupes d'êtres humains disparates, une religion doit posséder deux qualités. Premièrement, elle doit épouser un ordre surhumain universel qui est vrai, en tout temps et partout. Deuxièmement, elle doit insister pour diffuser cette conviction à tout le monde. Donc, elle doit être universelle et « missionnaire ».

C’est intéressant de regarder l’évolution de la religion en temps que telle.

L’évolution de la Religion[tocIgnore][/tocIgnore]

Au commencement, l'animisme était le système de croyance dominant. Les normes et les valeurs humaines devaient prendre en compte les perspectives et les intérêts d'une multitude d’autres d'êtres, tels que les animaux, les plantes, les fées et les fantômes.

Les croyances locales ont conduit à des règles. Les animaux et les plantes étaient égaux. « Ne coupe pas ce figuier sinon son esprit s’énervera, alors que s’il reste heureux on aura plein de figues. ».

Mais avec l'agriculture, les humains ont commencé à élever des plantes et des animaux. Ils ne pouvaient plus nous faire de mal. Nous avions obtenu le contrôle. Ils sont passés de mystères à de simples possessions.

Une grande partie de la mythologie après l’animisme est un contrat légal dans lequel les humains promettent une dévotion éternelle aux dieux en échange de la maîtrise des plantes et des animaux.

La révolution agricole a eu au départ un impact beaucoup moins important sur le statut des autres membres du système animiste, tels que les rochers, les sources, les fantômes et les démons. Cependant, ceux-ci ont aussi peu à peu perdu leur statut en faveur des nouveaux dieux.

Tant que les gens vivaient toute leur vie dans des territoires restreints de quelques centaines de kilomètres carrés, la plupart de leurs besoins pouvaient être satisfaits par les esprits locaux. Mais une fois que les royaumes et les réseaux commerciaux se sont développés, les gens avaient besoin de contacter des entités dont le pouvoir et l'autorité englobaient un royaume ou un bassin commercial entier.

La tentative de répondre à ces besoins a conduit à l'apparition de religions polythéistes (du grec: poly = plusieurs, theos = dieu).

Une terrible inondation pouvait anéantir des milliards de fourmis, sauterelles, tortues, antilopes, girafes et éléphants, simplement parce que quelques stupides Sapiens ont mis les dieux en colère. Le polythéisme a ainsi élevé non seulement le statut des dieux, mais également celui de l'Homme.

L’intérêt fondamental du polythéisme, qui le distingue du monothéisme, est que le pouvoir suprême qui régit le monde est dépourvu d’intérêts et de préjugés et qu’il n’est donc pas concerné par les désirs, les inquiétudes ou les soucis mondains de l’humain.

Puisque les polythéistes croient, d’une part, en un pouvoir suprême et complètement désintéressé, et, d’autre part, en de nombreux pouvoirs partiels et biaisés, les fidèles d’un dieu n’ont aucune difficulté à accepter l’existence et l’efficacité d’autres dieux voisins - sur terre comme dans le « ciel ». Le polythéisme est intrinsèquement ouvert d’esprit et persécute rarement les « hérétiques » et les « infidèles ». Au contraire du monothéisme qui se retrouve bien plus dans la « règle du nous vs eux » vue précédemment.

Bataille entre le bien et le mal pour le monothéisme : incohérence fondamentale[tocIgnore][/tocIgnore]

La religion va de pair avec certaines préoccupations fondamentales.

Pourquoi le mal existe-t-il dans le monde ? Pourquoi y a-t-il de la souffrance? Pourquoi de mauvaises choses arrivent aux gens bien ?

Les monothéistes doivent pratiquer une gymnastique intellectuelle pour expliquer comment un Dieu omniscient, tout-puissant et parfaitement bon permet tant de souffrances dans le monde. L’une des solutions est une forme de dualisme (un bon et un mauvais dieu ou équivalent, comme Satan chez les Chrétiens).

Le dualisme a cependant ses propres inconvénients. Tout en résolvant le problème du mal, il est troublé par le problème de l'ordre. En effet si le monde a été créé par un seul Dieu, il est clair pourquoi c’est un endroit si ordonné où tout obéit aux mêmes lois. Mais si le Bien et le Mal se battent pour le contrôle du monde, qui applique les lois régissant cette guerre cosmique ?

Ainsi le monothéisme explique l'ordre, mais est mystifié par le mal. Le dualisme explique le mal, mais est perplexe face à l'ordre. Ça ne colle pas. Il existe un moyen logique de résoudre l’énigme : prétendre qu’il n’existe qu’un seul Dieu tout-puissant qui a créé tout l’univers… et qu’il est méchant. Mais personne dans l'histoire n'a eu le courage d'une telle croyance.

Enfin, le monothéisme est souvent bâti sur le polythéisme ce qui le rend une nouvelle fois en partie incohérent. En effet, la plupart des religions monothéistes sont arrivées après le polythéisme et se sont construites sur ces dernières. Par exemple avec le Christianisme : la panoplie des anges et saints ne sont qu’un autre nom donné aux anciennes divinités locales. C’était bien évidemment plus facile de convertir les populations « hérétiques » en gardant une partie de l’ancienne religion.

Vers des religions sans dieu(x)[tocIgnore][/tocIgnore]

Gautama à découvert qu'il y avait un moyen de sortir de ce cercle vicieux de soif de désirs, de déception et de l’envie d'en avoir plus. Si, lorsque l'esprit éprouve quelque chose d'agréable ou de désagréable, il comprend simplement les choses telles qu'elles sont, alors il n'y a pas de souffrance. Si vous ressentez de la tristesse sans avoir envie qu’elle s'en aille, vous continuez à ressentir de la tristesse mais vous n'en souffrez pas. Il peut effectivement y avoir de la richesse dans la tristesse. Si vous éprouvez de la joie sans vouloir que la joie persiste ou s'intensifie, vous continuez à ressentir de la joie sans perdre votre tranquillité d'esprit.

Une personne qui ne convoite rien ne peut pas souffrir.

Il a résumé ses enseignements dans une seule loi: la souffrance découle de « l’envie »; le seul moyen d'être complètement libéré de la souffrance est d'être complètement libéré de cette « envie » ; et le seul moyen de s'affranchir de l'envie est d'entraîner l'esprit à expérimenter la réalité telle qu'elle est. Cette loi, appelée dharma ou dhamma, est considérée par les bouddhistes comme une loi universelle de la nature.

Par ailleurs, l'époque moderne a vu apparaître un certain nombre de nouvelles religions de « droit naturel », telles que le libéralisme, le communisme, le capitalisme, le nationalisme et le nazisme. Ces croyances n'aiment pas s'appeler des religions et se désignent comme des idéologies - mais restent des religions par définition.

La seule différence avec celles qui les ont précédées ? Ces religions-là vénèrent l’humanité, il n’y a pas de dieux.

La Révolution Scientifique[tocIgnore][/tocIgnore]

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La Révolution Scientifique a lieu durant la Renaissance et après (à partir de 1500 de notre ère).

Le dirigeant prémoderne typique donnait de l'argent aux prêtres, philosophes et poètes dans l'espoir qu'ils légitimeraient son règne et maintiendraient l'ordre social. Il ne s'attendait pas à ce qu'ils découvrent de nouveaux médicaments, inventent de nouvelles armes ou stimulent la croissance économique.

Au cours des cinq derniers siècles, de plus en plus d'humains ont compris qu'ils pouvaient augmenter leurs capacités en investissant dans la recherche scientifique. Ce n’était pas simplement une foi aveugle - cela a été prouvé empiriquement.

Cette croyance est due en partie au fait que la science moderne diffère de toutes les traditions antérieures du « savoir » de trois manières essentielles :

1) La volonté d'admettre son ignorance. La science moderne est basée sur l’injonction latine ignoramus - « nous ne savons pas ». On suppose que nous ne savons pas tout. Plus important encore, on accepte que les choses que nous pensons connaître puissent se révéler fausses au fur et à mesure que nous acquérons de nouvelles connaissances. Aucun concept, idée ou théorie n'est sacré et incontestable.

2) La centralité de l'observation et des mathématiques. Ayant admis son ignorance, la science moderne vise à acquérir de nouvelles connaissances. Pour ce faire, elle collecte des observations et utilise ensuite des outils mathématiques pour relier ces observations en théories complètes.

3) L'acquisition de nouveaux pouvoirs. La science moderne ne se contente pas de créer des théories. Elle utilise ces théories pour acquérir de nouveaux pouvoirs, et notamment pour développer de nouvelles technologies.

Il était inconcevable avant ça que la Bible, le Coran ou les Védas soient passés à côté d'un secret crucial de l'univers - un secret qui pourrait encore être découvert par des créatures de chair et de sang.

L'un des éléments qui a permis aux ordres sociaux modernes de rester unis (après s'être éloignés des religions pour maintenir l'ordre social), c’est la propagation d'une croyance presque religieuse en la technologie et dans les méthodes de recherche scientifique, qui ont remplacé, dans une certaine mesure, la croyance en la vérité absolue.

La science moderne n'a pas de dogme. Pourtant, elle possède un noyau commun de méthodes de recherche, qui reposent toutes sur la collecte d'observations empiriques - celles que nous pouvons observer avec au moins un de nos sens - et leur mise en commun à l'aide d'outils mathématiques.

Pour les hommes de science, la mort n'est pas un destin inévitable mais simplement un problème technique. Les gens ne meurent pas parce que les dieux l'ont décrété mais à cause de divers échecs techniques - une crise cardiaque, un cancer, une infection. Et chaque problème technique a une solution.

En outre, la plupart des études scientifiques sont financées parce que quelqu'un pense pouvoir atteindre un objectif politique, économique ou religieux.

Ainsi, la recherche scientifique ne peut s'épanouir qu'en alliance avec une religion ou une idéologie donnée. L'idéologie justifie les coûts de la recherche. En échange, l'idéologie influence l'agenda scientifique et détermine ce qu’il faut faire des découvertes.

Deux forces en particulier méritent notre attention : l’impérialisme et le capitalisme. La boucle de rétroaction entre la science, l’empire et le capital est le principal moteur de l’histoire depuis 500 ans.

La science et l’impérialisme[tocIgnore][/tocIgnore]

Le botaniste à la recherche de plantes et l'officier de marine à la recherche d’un emplacement pour une colonie partageaient un état d'esprit similaire. Le scientifique et le conquérant ont commencé par admettre leur ignorance - ils se sont tous les deux dit : « Je ne sais pas ce qu’il y a là-bas. » Ils se sont tous deux sentis obligés d’y aller et de faire de nouvelles découvertes. Et ils espéraient tous deux que les nouvelles connaissances ainsi acquises feraient d'eux des maîtres du monde.

Aux XVe et XVIe siècles, les Européens ont commencé à dessiner des cartes du monde comportant de nombreux espaces vides, ce qui témoigne de l'évolution de la mentalité scientifique et de la pulsion impériale européenne. Les cartes vides constituaient une avancée psychologique et idéologique, un aveu clair que les Européens ignoraient de vastes régions du monde. En effet jusqu’ici elles étaient remplies des continents connus et ne comportaient pas de vide, on peut le constater sur les cartes médiévales de ces mêmes Européens.

La découverte de l'Amérique fut l'événement fondateur de la révolution scientifique. Cela à non seulement appris aux Européens à privilégier les observations actuelles par rapport aux traditions passées, mais le désir de conquérir l'Amérique les a également obligés à rechercher de nouvelles connaissances à une vitesse vertigineuse. S'ils voulaient vraiment contrôler les vastes nouveaux territoires, ils devaient rassembler d'énormes quantités de nouvelles données sur la géographie, le climat, la flore, la faune, les langues, les cultures et l'histoire du nouveau continent. Les Écritures chrétiennes, les anciens livres de géographie et les anciennes traditions orales n’étaient d’aucune utilité.

La science et le capitalisme[tocIgnore][/tocIgnore]

La recherche scientifique est financée soit par des gouvernements, soit par des entreprises privées. Lorsque les gouvernements et les entreprises capitalistes envisagent d’investir dans un projet scientifique particulier, les premières questions sont généralement les suivantes : « Ce projet nous permettra-t-il d’accroître la production et les bénéfices ? Cela produira-t-il une croissance économique ? » Un projet qui ne peut pas surmonter ces obstacles a peu de chance de trouver un commanditaire. Aucune histoire de la science moderne ne peut laisser le capitalisme de côté.

Cependant, la boucle de rétroaction entre le capitalisme et la science est beaucoup plus profonde. Le capitalisme ne serait pas possible sans la science non plus. Il est basé sur une conviction en l’avenir - l’avenir sera meilleur que le présent, grâce à la science.

Il serait extrêmement insensé pour une société de loups de croire que l'offre de moutons continuerait de croître indéfiniment.

Il y a beaucoup plus à dire sur le capitalisme. [Tellement plus que je l’ai séparé dans un article entier, le suivant. Il est cependant « évitable » si vous le souhaitez pour notre conte, vous pouvez passer au dernier directement. A noter aussi qu’il est en partie redondant avec l’article que j’ai déjà fait sur l’explication simple du capitalisme (ici), mais il va plus loin en expliquant l’historique et l’évolution]

A propos de l'auteur et de ce site :

Tombé dans l'informatique étant petit tel un Obélix (à 3 ans pour être précis), j'ai la chance contrairement à ce dernier de pouvoir continuer à en prendre des "doses quotidiennes", depuis 27 ans pour tout dire . En effet je suis ce qu'on appelle un geek (un vrai, genre je joue pas à candy crush désolé) et je suis aussi développeur à plein temps maintenant... Lire la suite

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