Pendant l’attente, Antigone apprend la prise de Carthage par Rome. Leur réputation est donc confirmée pour sûr et sans commune mesure : Carthage disposait d’un empire il y a peu encore ! Le Roi leur déclare immédiatement la guerre pour réaffirmer les relations avec les Romains, qui tombaient un peu en désuétude. Il ne compte pas agir mais cette seule action permet de se faire bien voir une fois de plus.
Economiquement, la situation progresse drastiquement : la culture Grecque devient dominante en Thrace, la construction d’une fabrique d’Amphores est lancée à Pella et un forgeron de réputation a fait son installation en Dioclée pour travailler le cuivre.
Ces bonnes nouvelles éclipsent en partie le massacre de cette guerre, mais seulement en partie : il n’y a plus que 36.000 habitants à Pella (division par 4 par rapport au départ !), c’est maintenant Epire et ses 132.000 habitants qui permettent de fournir les jeunes hommes requis pour ces campagnes sanglantes (croissance de la population drastique depuis 84.000 au moment de sa conquête, probablement grâce au commerce avec les Romains). Ils ne pourront pas le faire indéfiniment cependant… Mais Antigone est confiant : une fois la frontière Nord sécurisée (la preuve qu’il y avait besoin de le faire !) les cités Grecques tomberont et la main d’œuvre sera abondante.
La chute tant attendue de Delminium
C’est au printemps -266 que l’attaque finale est lancée : en plus de la garnison il y a à nouveau 3.000 soldats en défense dans la zone, Antigone calcule que l’assaut ne sera donné qu’au bout d’un an après avoir pris le temps de fabriquer des engins de siège… Au moment du lancement du siège, Demetrius II, le fils aîné d’Antigone, atteint l’âge adulte. Il est envoyé en tant que gouverneur de Pella pour l’instant.
Finalement l’ennemi préfère attaquer pour tenter de rompre le siège, une fois de plus. C’est peut-être lié à la déclaration de guerre de la cité fraîchement rebellée (Singidun), au commencement du siège. Antigone en profite pour négocier un pacte de non-agression avec eux dans le but de rester en bons termes : voilà la future sortie diplomatique tant attendue !
Ainsi cette fois contre leurs attentes, le Roi reste sur place et choisi l’affrontement. 6.000 Macédoniens affrontent 7.000 Illyriens, la victoire finale est proche !
La bataille se déroule d’après la tactique habituelle, et malgré des pertes Macédoniennes encore un peu trop élevées au goût d’Antigone, la victoire reste éclatante ! Ce dernier se garde bien de crier sur tous les toits qu’elle est principalement due au fait que l’ennemi avait recruté en urgence, et ainsi des troupes de qualité inférieure que précédemment.
La tribu Dalmate est ainsi enfin vaincue localement. D’après les infos au déclenchement de la guerre, les Adriaei devraient encore posséder des villes en Pannonie et peut être plus loin encore (mais le renseignement Macédonien a ses limites), Antigone cherche donc à négocier la paix. Or c’est avec surprise qu’il apprend que l’ennemi n’avait plus que cette région, ils se sont fait attaquer dans le dos au Nord.
La suite de la campagne
Par ailleurs, le Roi constate que la dernière tribu Illyrienne a son armée très amochée par manque de ravitaillement. Elle partageait en effet de bonnes relations avec celle maintenant « pacifiée » et son armée a assisté à tous ces combats depuis des années, en territoire adverse près de la frontière.
Antigone pense que leur position agressive l’était probablement dans le but d’attendre le bon moment pour rejoindre la guerre contre la Macédoine. Mais leur attente n’a pas porté fruit et ils sont allés trop loin, au point de ne plus avoir de nourriture... Ils possédaient aussi une ville en Italie mais l’ont apparemment perdue. Donadas déclare la guerre pour supprimer ce danger potentiel et ainsi finaliser la frontière nord-ouest ! Il y va accompagné de Peucestas qui est arrivé un peu en retard dans la région.
La bataille n’a pas besoin d’être détaillée, la garnison adverse tombe rapidement sans l’aide de fortifications. Cependant cette tribu avait un allié en Carniole… Antigone, contre la somme de 6.000 pièces d’or, convainc le nouvel allié Celte de rejoindre la guerre contre eux.
En échange la Macédoine les rejoints dans leur guerre contre une tribu en Dacie, qui est d’ailleurs en train d’envahir les Thraces, leur ayant pris la fameuse ville qui sait entraîner les esclaves. Le monde est petit !
Les Getae ont en effet enfoncé les « Thyniens » à Odessos, au nord de la Thrace. Ces derniers se retrouvent alors coupés en 2 morceaux ! Ils ont sûrement souffert des efforts Macédoniens pour faire avancer la culture hellène dans la province : puisque les peuples locaux l’ont adopté majoritairement (mais de peu), le pouvoir central, partageant toujours une autre culture, perd forcément un peu pied.
A noter pendant ce temps-là que les Grecs sont de plus en plus agités, ils voient les conquêtes Macédoniennes d’un mauvais œil car il est clair que ce dernier ne cherche plus qu’à se défendre... Sparte s’est même allié défensivement avec l’Egypte, de quoi poser de sérieux problèmes à moyen terme.
Les Thraciens refusent l’accès militaire : l’opportunité est parfaite pour Antigone. Ainsi, au lieu de devoir faire le tour de tout l’Epire puis du nord de la Grèce pour enfin atteindre Pulpudeva, il décide de passer par l’ouest de la Thrace, en prenant la ville locale au passage. La tribu n’aura alors plus qu’une ville ! Elle ne pourra offrir de réelle résistance.
Les préparatifs de l’invasion de la Thrace
…Mais après avoir échaudé ce plan à priori sans faille, il y a un imprévu : les Thyniens sont alliés aux Dindari ! Si Antigone faisait ce mouvement, il se mettrait immédiatement à dos le reste des voisins barbares. Il annule donc son plan : si Odessos est encore ennemie lorsque ses armées seront arrivées à Pella il la prendra, sinon non.
Il dispatche tout de même un message à son fils resté à Pella pour qu’il monte une armée entière, ce dernier sera peut-être prêt plus tôt. La dernière tribu Dalmate menace d’ailleurs avec une armée dans les parages. Après tout Pella est proche des 50.000 habitants, il y a la possibilité de recruter à nouveau, bien que la part mobilisée dans la population sera énorme et continuera à causer des problèmes économiques sur le moyen terme !
Enfin, les connaissances se diffusant naturellement entre alliés (les connaissances militaires de même entre ennemis, après tout !) de gros changements arrivent dans l’armée Macédonienne. Une caserne d’entraînement est construite sur l’ancien camp à Pella.
Au début de -264 beaucoup de choses se déroulent : Les Thyniens perdent leur territoire isolé à l’Ouest de la Thrace suite à une rébellion. Demetrius part de Pella en direction de la dernière cité de la tribu Getae, Odessos (ils ont perdu la Dacie en effet). Carthage subit de lourdes défaites face aux Romains qui se retrouvent avec toute l’Afrique du Nord et la côte de l’Espagne et enfin Marseille tombe aux mains d’une tribu Gauloise !
En interne, les nouveaux développements et améliorations permettent enfin le retour des Compagnons, en garde des généraux du moins, ils ne sont pas encore disponibles au recrutement brut étant donné leur faible nombre. En parallèle, le recrutement de l’armée de Demetrius cause une pénurie de nourriture dans toute la Macédoine, retardant une fois de plus le repli d’Antigone. Mais heureusement il n’a pas à gérer deux fronts : la culture Grecque devient majoritaire en Dalmatie, la province est maintenant stable. !
Et enfin, le Roi prend le contrôle total du parlement avec plus de 71% des nobles à sa botte ! C’est l’action de trop pour les grandes familles dont la loyauté passe en dessous de 0, indiquant ainsi un esprit rebelle, notamment marqué par le refus de démobiliser certaines de leurs troupes (mais le pays en a cruellement besoin de toute façon !). Il n’y a pas de risque de guerre civile pour l’instant, les victoires récentes restants dans les esprits. Mais les comportements seront possiblement différents en cas de mort soudaine du Roi…