C’est en hiver qu’Antigone arrive devant la ville : il y a 5.000 défenseurs face à son armée restante de 3.000 hommes. Kosmas est en effet resté en arrière pour protéger d’une contre-attaque et pour les blessés. La bataille risque d’être très compliqué une nouvelle fois ! Dans un premier temps il est ordonné la construction d’échelles et d’un bélier.
Antigone sait que la force de son armée (la phalange alliée à une cavalerie lourde mais mobile) n’est clairement pas utilisable dans un assaut de ville. La bataille précédente le lui a prouvé une fois de plus.
Au même moment l’information remonte qu’une armée Athénienne s’avance dans la région de Pella. Antigone compte sur ses alliés pour mener une bataille plus facile. Il apprend par ailleurs que Rome et Carthage viennent de se déclarer la guerre ! La réputation Romaine va se prouver une bonne fois pour toute, ou être annulée.
Et il se trouve que les Celtes, sûrs d’eux (peut être trop) effectuent une sortie et attaquent frontalement les Macédoniens ! Peut être ont-ils eu vent des renforts Grecs arrivants… car Antigone est ravi en réalité : il va pouvoir exploiter au maximum les qualités de son armée !
Conscient du surnombre ennemi, le Roi ne fait pas l’erreur de les sous-estimer cependant. Il profite d’un terrain avantageux légèrement en hauteur pour déployer la phalange sur la gauche et les infanteries légères sur la droite au centre, dans la plaine. Les archers sont tous rassemblés et cachés dans la forêt sur le flanc de la phalange, plus en hauteur, et l’entièreté de la cavalerie est placée sur l’autre flanc, elle aussi camouflée par les arbres.
Antigone fait le pari que placer de la cavalerie sur le flanc gauche ne permettra pas de l’exploiter à son maximum : le terrain y est bien trop accidenté, pouvant notamment poser des soucis en cas de repli après une charge.
Ainsi il fait le choix conscient de possiblement sacrifier ses archers et son flanc gauche : il a confiance en ses phalangistes maintenant expérimentés, ils tiendront. Il compte pendant ce temps écraser les Celtes depuis le flanc droit avec ses quasi 700 cavaliers ! L’idée de cette formation en un V élargi est évidemment d’anéantir toute la force ennemie sans laisser la possibilité de s’enfuir pour mener une seconde bataille en ville.
Les Celtes, apparemment bien trop confiants, s’élancent immédiatement sur les infanteries légères de manière complètement désorganisée. Le général mène la charge et est seulement supporté par un régiment d’archers avec 2 cavaleries (600 hommes au total). Le gros de l’armée, la garnison de la ville, traîne à l’arrière.
Antigone profite de l’occasion et sonne la charge de ses cavaliers sur le flanc ennemi, avant même qu’ils n’atteignent l’infanterie : la surprise est totale !
Cependant, passé le momentum de la charge, Antigone se replie rapidement pour éviter d’accumuler trop de pertes. Il s’avère que l’unité ennemie est composée d’hoplites d’élite, excellant dans le combat contre la cavalerie. Le reste de l’assaut Macédonien a cependant plus de succès : 200 Celtes tombent rapidement et c’est ainsi que les unités de support du général adverse s’enfuient. Ce dernier est isolé. Mais les Macédoniens n’ont pas le temps de réorganiser leurs cavaliers que la garnison de la ville arrive déjà.
En parallèle, l’une des deux cavaleries ennemies avait fait faux bon devant la charge Macédonienne et semblait s’être enfuie, mais elle tombe sur les archers de l’autre côté du champ de bataille et les attaque. Antigone n’y avait pas fait attention et c’est donc une surprise, mais tant pis se dit-il, ces archers ne serviront pas plus pour cette bataille et il fera avec ! Il se détache tout de même pour aller renforcer l’autre flanc au cas où, étant donné que c’est le dernier régiment de cavalerie ennemi.
Finalement, il arrive à temps pour disperser ce régiment en une seule charge. Il sauve la moitié des archers ce faisant et un 3e régiment revient de sa déroute-panique temporaire.
La garnison ennemie a clairement pu constater où se situait la menace : seuls 3 régiments de piquiers sont envoyés vers les archers et le gros se focalise sur le flanc droit et les cavaleries Macédoniennes. Ces dernières, canardées par les archers Celtes, ont tenté une charge mais sans succès, un des régiments s’est même fait « attraper » et anéantir.
Pendant ce temps le général Celte a attaqué la ligne seul et commence à perdre la cohésion de ses hommes après quelques charges dans son dos... Antigone constate le tout depuis l’autre côté : il n’est pas satisfait du commandant de l’aile à qui il a laissé la charge de la cavalerie.
Il ordonne à l’infanterie, notamment la phalange, d’avancer prestement sur l’ennemi puis commence à retraverser le champ de bataille pour assurer le flanc droit Macédonien.
Cette offensive en pivot crée deux ouvertures pour l’adversaire, sur le flanc gauche entre les phalanges et les archers, ainsi que sur le flanc droit, ouvert aux débordements (mais protégé par une mobilité Macédonienne bien meilleure). Toujours bien trop confiants face à ces constats, l’ennemi s’élance dans la mêlée avec entrain !
Dans la réalité l’inverse se produit : les cavaleries, maintenant à nouveaux menées par Antigone, finissent par arriver à contourner l’ennemi qui s’est engagé sur la ligne Macédonienne : Antigone cherche à détruire tous les archers adverses (qui se sont prouvés dangereux pour sa cavalerie) avant de charger dans le dos les infanteries.
La question déterminante pour la suite de la bataille va être la durée durant laquelle l’infanterie légère va pouvoir tenir. Parce qu’en parallèle, le flanc gauche (à droite de l’image) est un véritable carnage avec les Celtes pris entre 2 régiments de phalange détachés pour protéger le flanc, et les archers en hauteur dans leur dos !
La déroute des archers Celtes ne se fait pas attendre. Antigone se tourne alors vers la ligne ennemie toujours en combat face à ses infanteries légères, qui ont tenu. Il sait que la bataille est gagnée !
Et c’est ainsi un nouveau massacre total pour les Celtes. Ils ne pourront s’en remettre car leur ville va évidemment tomber dans la foulée ! Cette fois les pertes sont bien plus acceptables côté Macédonien.
« Pulpudeva » tombe donc sous contrôle Macédonien. Antigone décide de faire un exemple de la ville et massacre ou réduit en esclavage la plupart de ses habitants. Il fait bien en sorte que ces 2 victoires soient connues de tous ceux qui peuvent l’apprendre : la Macédoine renaît !
Maintenant que cette région est sous son contrôle, il sait où aller : il va falloir conquérir toute la Province pour pouvoir l’helléniser correctement et assurer la frontière Nord de son futur empire, jusqu’au Danube ! Il apprend de la part des rares survivants la présence de certaines ressources vraiment intéressantes dans le coin : du cuivre, du plomb… et Odessos est connue pour être une excellente « source » d’esclaves bien entraînés, pour avoir accès à de meilleurs revenus dans le temps à la manière des Romains. Antigone profite en effet des bonnes relations avec ces derniers pour apprendre d’eux.
Peu de temps après, une des tribus Thracienne voisine du Sud du Danube leur déclare la guerre. Ils n’ont sûrement pas apprécié la vantardise d’Antigone, ou sentent peut-être la menace qui se profile. C’est celle qui dispose de ces connaissances pour bien entraîner des esclaves, Antigone se frotte les mains c’est parfait : une fois conquise leurs secrets pourront être récupérés !
Sa joie est cependant de courte durée étant donné que 34 régiments de cette tribu se montrent en quelques semaines. Il estime cette force à 7.000 hommes, or il n’a plus que de 3.800 hommes à disposition avec Kosmas… Il demande donc à ce dernier de venir l’aider, la bataille qui s’annonce risque d’être vraiment complexe car les Macédoniens ne sont pas encore remis des précédentes et la garnison de la ville fraîchement conquise est évidemment quasi à 0.
Une défaite maintenant risquerait d’annuler tous les progrès précédents, notamment la coûteuse hellénisation de la Thrace qui vient de débuter, et de mettre Pella en danger.