Avant de commencer la bataille, Antigone sait qu’il fait face à une difficulté de taille : il ne peut commander plus de 40 régiments en un instant donné étant donné son nombre limité de messagers, alors qu’il en dispose de 60. Ainsi 1/3 de l’armée arrivera au compte-goutte et l’ennemi bénéficiera d’un surnombre évident en permanence (lui peut déployer ses 10.000 hommes directement car il a 40 régiments). Les premiers 6.000 Macédoniens vont avoir des difficultés à tenir face à ces hordes barbares.
Enfin, les renforts provenant de la ville ne seront pas très utiles étant donné leur qualité limitée, face aux troupes plutôt bonnes Illyriennes (d’après la bataille précédente). Ainsi l’affrontement se déroule réellement à 6.500 contre 10.000 dans la réalité, et ça change tout ! Limitation technique du jeu, que 2 armées maximum par camp, ici avec la garnison on en a 4 mais les 3 dernières ne sont pas « pleines » donc on va avoir des morceaux de chaque.
La bataille va se dérouler en deux lieux distincts : tout d’abord sur le pont, protégé par 4 régiments de phalange placés volontairement dans une formation en C pour déployer le plus de soldats possibles et prendre en étau l’ennemi. D’ailleurs, l’ennemi semble avoir conscience des risques et ne semble pas vouloir traverser tout de suite.
Et ainsi qu’en amont de la rivière au gué, où Antigone est positionné personnellement avec le reste de l’infanterie légère, en attendant les renforts. Les Illyriens démarrent immédiatement l’affrontement à cet endroit car la zone est bien moins facilement défendable. Le problème va être de tenir suffisamment l’ennemi le temps que les renforts arrivent.
Finalement, sûrement parce qu’ils sont sous le feu Macédonien, les barbares tentent de traverser le pont aussi peu après.
La bataille totale fait alors rage. L’ennemi ayant un avantage de qualité au gué et Antigone ne pouvait pas déployer quasiment la moitié de l’armée Macédonienne (la cavalerie), l’attaquant commence à prendre l’avantage.
Au risque d’occasionner de lourdes pertes, ordre est alors donné à la phalange de ne plus se contenter de défendre, mais d’avancer sur l’ennemi. Le but idéal est de les repousser sur le pont pour pouvoir renforcer le gué, tout en offrant un passage vers le dos Illyrien, en passant de l’autre côté du fleuve.
L’opération fonctionne : entassés les uns contre les autres, ceux de la première ligne acculés de nouveau sur le pont en lui-même pendant que leurs camarades les poussent à l’arrière, les Illyriens ont tellement de pertes soudainement que beaucoup s’enfuient dans la panique ainsi provoquée.
Mais la phalange prend trop de temps. Au gué, la première ligne Macédonienne lâche et l’ennemi se répand du mauvais côté du fleuve. Toutefois, l’élargissement soudain des possibilités ainsi que la concentration des piquiers restants sur leur flanc (nord), l’ennemi se retrouve vulnérable aux charges mythiques des cavaliers Macédoniens.
C’est bien ce sur quoi comptait Antigone avant de partir vers le pont pour tenter d’en accélérer l’avancement. Le général ennemi tombe dès la première charge ! La seconde coûte cependant la vie de Kosmas… L’absence de chaîne de commandement fait alors tomber en chute libre la cohésion Macédonienne de ce côté du champ de bataille.
Alors que la deuxième vague d’infanterie Macédonienne près du gué s’enfuit à son tour, la phalange a réussi à mettre en déroute l’ennemi sur le pont. Mais c’est de courte durée : les premières unités qui se sont enfuis reviennent déjà dans la mêlée. Ordre est alors donné de replier la phalange, ayant subi de lourdes pertes dans l’opération : le combat aura lieu au pied du pont avec le reste de l’infanterie, et Antigone chargera lui-même dans le dos de l’ennemi pour enfin colmater ce front.
Cette nouvelle tactique fonctionne : l’ennemi part rapidement en déroute définitivement. Mais le Roi se tourne déjà de l’autre côté : il n’y a plus aucun intérêt à capturer l’un des points de passage, il faut maintenant écraser l’autre armée adverse qui a entièrement traversé le gué.
De ce côté-ci le reste des cavaleries, bien que désorganisé, a réussi à lentement éroder les forces ennemies : ces dernières pourchassent majoritairement les rares piquiers Macédoniens encore en bataille vers le Nord-Est, pendant que les cavaliers les harcèlent depuis le Sud. La succession de charges qui va s’en suivre, associé aux nouveaux renforts Macédoniens entrant sur le champ de bataille, vont enfin avoir raison du moral des Illyriens restants !
Donadas laisse ses soldats et généraux fêter cette nouvelle victoire, mais il s’isole. Dans le fond, 2.500 pertes, majoritairement sur les armées et non pas la garnison, vont poser problème pour les opérations qui vont suivre… La mort de Kosmas s’y ajoute, étant le général le plus expérimenté qui avait accompagné le Roi depuis le début. Heureusement cela ne devrait pas causer trop de tort à la stabilité interne, car il est remplacé à la tête de sa famille par Peucestas, qui n’est pas pacifiste, lui. Il le nomme à la tête de l’armée de support correspondante.
La perte de l’initiative (dû aux couts en hommes)
Le Roi brasse les troupes entre armées, laissant les régiments les plus touchés entre les mains de ce dernier, et repars assiéger la ville avec Leontius : il ne faut pas laisser à l’ennemi le temps de se regrouper ! Il donne comme consigne à Peucestas de se replier en Epire et de lever de nouvelles forces sur place, pour revenir prêter main forte si besoin.
Une fois le siège recommencé, une dernière armée Illyrienne arrive de nouveau. Donadas se replie encore, après quelques saisons, devant les lourdes pertes d’usure à cause du siège. Il décide de mettre en pause la campagne pour ravitailler son armée et commence à retourner en Epire. Il exige de ses savants la recherche d’améliorations pour mieux mener des sièges.
Heureusement deux bonnes nouvelles tombent ensuite au même moment : la ville fortifiée suivante de l’ennemi, près des Carpathes (Singindun), devient indépendante. C’est une élite Celte qui en prend le contrôle, les Dindari. En parallèle à l’ouest les Daorsi, la seconde tribu Illyrienne, perd ses possessions Italiennes, Antigone se doute qu’il évite ainsi le risque qu’ils profitent de la faiblesse momentanée de la Macédoine.
Mais juste après les Ardiaei en profitent pour attaquer Leontius, resté sur place. Ce dernier les engage de nouveau à la traversée du fleuve. La bataille sera spéciale cependant, par volonté politique il n’a pas une armée indépendante : en sous-nombre encore et toujours, il n’a qu’un régiment de phalange, affaibli et le reste se compose de cavalerie et d’archers.
Le second bain de sang
Leontius a vu comment le Roi gère une bataille. Il tente-lui aussi une tactique originale : il ne va pas chercher à fixer l’ennemi (étant donné qu’il n’a pas vraiment d’infanterie) et va au contraire chercher à le harceler entre ses archers et sa cavalerie. Le seul obstacle auquel il a à faire face : il doit d’abord disperser les 340 cavaliers ennemis sans quoi ses propres archers ne vont pas faire « long feu ».
L’affrontement qui s’en suit est sans pitié. Après avoir réussi à disperser la cavalerie ennemie - avec difficulté pour le général adverse qui aura anéanti plusieurs archers entre temps - ces derniers vont finir par ne plus avoir de munitions. La cavalerie de Leontius encaissera de lourdes pertes lors d’une mauvaise manœuvre et il finira par décréter un repli tactique organisé pour combattre un lendemain, plutôt que de laisser toute l’armée mourir ici.
N'est pas Antigone qui le veut ! Cette courte défaite a une conséquence inattendue : elle réaffermi le prestige du Roi, qui était en partie en questionnement suite aux revers récents et l’incapacité de conquérir la ville fortifiée ennemie. La tribu Illyrienne oppose réellement une résistance farouche ! Mais elle ne dispose plus que de 2.500 hommes, à comparer à la première bataille contre 10.000…
Malheureusement pour la famille des nobles hellènes, le général adverse, qui avait le choix entre pousser vers la ville, se replier ou finir l’armée Macédonienne… Choisira la dernière option, et c’est un second chef de famille qui meurt contre ce vaillant ennemi, après avoir infligé 300 pertes de plus dans leurs rangs.
La contre-attaque Macédonienne
En apprenant la nouvelle, Antigone rebrousse évidemment chemin mais il ne fait pas l’erreur de se précipiter : il attend d’avoir atteint Peucestas d’abord. Ce dernier lui transfère des unités fraîches et en totale capacité de combattre. L’ennemi fuit devant cette nouvelle force Macédonienne, à la frustration de ces derniers.
Il va finir par se retrancher dans les hauteurs de la Dioclée. Antigone ne laissera aucun survivant des 2.000 défenseurs… Mais ces derniers arracheront 600 Macédoniens, encore et toujours plus !
Les pertes de la campagne s’élèvent déjà à 7.000 hommes, soit davantage que la force d’attaque d’origine, ou pas loin de 20% de la population mobilisable de Pella de -278. Le Roi sait que son pays ne peut se permettre ce genre de pertes sur la durée, à moins d’arrêter toute conquête pour des années…
Heureusement peu de temps après la bataille, les sages indiquent l’invention d’une nouvelle arme de siège : une tour dans laquelle les soldats peuvent se glisser pour sortir en haut des remparts ennemis, en étant mieux protégé par rapport à une échelle. En parallèle, la logistique est drastiquement améliorée pour réduire les pertes en cas de la mène d’un siège.
Ils demandent 1 année de plus pour améliorer l’efficacité du siège en lui-même, pour empêcher le ravitaillement ennemi notamment. Le Roi se donne donc cette durée avant de reprendre l’offensive.
Il donne la tâche à Chrysanthos, l’héritier de feu Leontius, de monter une nouvelle force pour se joindre à l’attaque, pendant que Peucestas continue de s’occuper des blessés, y compris des nouveaux. Ce dernier pourra peut-être se joindre à la mêlée si besoin.