Une fois les Galates écrasés à la bataille de Lysamacheia, Antigone Gonatas a pu assurer son pouvoir sur le trône tant convoité de la Macédoine. La popularité de l’homme de 29 ans est instantanée (41 ans dans la réalité apparemment, petite erreur du mod mais tant pis) : il est vu comme le sauveur des Grecs… hormis par un certain Pyrrhus à l’ouest, qui le voit d’un mauvais œil, étant donné la rivalité que ce dernier a lui-même forgé il y a quelques années.
Antigone n’est pas dupe, les luttes intestines ancestrales vont vite refaire surface : indirectement, son début de réputation de conquérant – qu’il compte bien amplifier – va peut-être causer des guerres préventives étant donné la mémoire encore fraîche d’un certain Alexandre… Mais il se l’est juré : il aura toujours une longueur d’avance sur eux !
Mobilisation immédiate d’une armée
Très rapidement après son arrivée au pouvoir, Antigone donne l’ordre de reformer l’armée Macédonienne, en piteux état suite aux décennies de guerre et notamment la dernière bataille. La nouvelle surprend la plupart des Macédoniens, s’attendant en effet à enfin pouvoir reconstruire le pays. Le Roi se doute qu’il pourra difficilement lever plus de 4.000 hommes, mais il fera avec.
Cette « difficulté » est principalement issue de la population de la ville et de la région : on dénombre environ 140.000 habitants dans la totalité de la Macédoine, seulement - incluant femmes et enfants ! Pour le roleplay je vais parler de la population totale dans les régions/villes, alors que le mod permet d’avoir la population mobilisable. Je fais un simple calcul, basé sur la population ingame de Rome en début de partie et l’estimation de l’époque d’environ 187.000 habitants : 53.000 IG donc avec un arrondi cela donne 4x plus, admettons. Cela fait sens après tout : déjà on double pour avoir les femmes, et ainsi en compter autant pour les enfants ça passe je pense ! Evidemment on est de l’ordre d’une estimation grosse maille. Et ça sous-entend que la Macédoine entière a à peu près la population de la ville de Rome seule, ça ne me paraît pas si mal. Donc si vous voulez les chiffres IG, divisez par 4 ! En parallèle je vais donner le vrai nombre de soldats dans une armée : limité à 20 régiments avec une moyenne de 200 hommes ça donnera souvent 4.000 et un peu moins. Donc ici… 35.000 mobilisables, imaginez recruter en armée permanente plus de 10% des hommes adultes alors qu’il faut aussi travailler les champs etc ! Ainsi chose intéressante, recruter 4.000 va relativement baisser la population de 16.000, disons pour simuler les pillages et tous les autres impacts moins visibles (baisse des naissances etc).
Encore plus problématique : il n’a plus accès aux Compagnons (c’est dire comme la Macédoine est tombée bas !) … Heureusement il compte sur le fait que 4 cavaleries « moyennes », avec sa garde personnelle, devraient faire des miracles. Il a en effet parfaitement conscience des forces de son armée, héritées de l’époque d’Alexandre : une infanterie très lourde, appelée phalange, et une cavalerie très puissante pour compenser la faible mobilité des premiers, cette dernière réalise des miracles sur les flancs ennemis.
C’est ainsi qu’il l’associe à 5 régiments de phalange (1.250 hommes), puis complète le tout avec 4 régiments à distance. 2 de frondeurs et 2 de javeliniers, les premiers pour la distance, les seconds pour les dégâts à l’adversaire, puis ils s’avèrent être meilleurs au corps à corps (au cas où) que l’infanterie à épée à disposition sur le moment, qui plus est…. Enfin, des hoplites légers feront la chair à canon de l’armée. De quoi promettre de sacrées batailles, Antigone en est convaincu !
La situation interne, externe et le plan
Côté ordre public, il est très mauvais : malgré son ascension au pouvoir éclatante, le peuple se méfie, lassé des tyrants et des pillages. Donadas baisse les impôts et lance la construction d’un amphithéâtre pour calmer les esprits. Ce sera le seul investissement hors armée pour l’instant.
Alors que le recrutement commence à peine et que l’information est encore secrète, le Roi signe le plus de traités commerciaux possibles avec ses voisins pour s’assurer de bonnes relations pacifiques autant que possible. La plupart des voisins l’acceptent, dont l’Egypte notamment mais pas les Séleucides. Evidemment Pyrrhus, embourbé en Italie, refuse… Donadas a eu vent de ses récents revers et compte bien se faire connaître des Romains, en bien…
Il arrive aussi à obtenir un traité d’Athènes, vassal mais aucunement loyal, comme à leur habitude historique. Tout bon Macédonien qui se doit sait que les Grecs sont intraitables… Ce problème sera « traité » à moyen terme.
Enfin, à noter, le pays est officiellement encore en guerre contre une des tribus barbares Celto-Thracienne. Les Tolistobogiens. Ces derniers sont une branche des invasions Celtes récentes, cousins des Galates, restée en arrière.
Côté affaires intérieures, les plus proches du Roi pressentent d’avance les futurs problèmes à terme avec les nobles Macédoniens et Thessaloniens… Mais pour le moment la situation est stable et presque la moitié des nobles de la cour, 48% pour être précis, est sous le contrôle du Roi. Ce dernier cherchera évidemment à consolider cette position, en se mettant à dos les grandes familles s’il le faut.
Après une courte réflexion de quelques semaines en consultant ses conseillers, Antigone décide quoi faire à court terme car il ne souhaite pas rester passif pendant que ses ennemis se regroupent en effet. Il compte faire ami-ami avec les Grecs le plus possible (pour l’instant) et faire tomber l’Epire pendant qu’ils sont occupés ailleurs.
Les Grecs le verront d’un bon œil (ils n’aiment pas les conquérants venant du Nord et Pyrrhus est le dernier en date) mais surtout Rome aussi ! En effet leur réputation les précède : le Roi est au courant de ce que pensais Alexandre de ces derniers. Les récentes défaites de Pyrrhus semblent le confirmer totalement, cette nation n’est pas à négliger. Cette attaque aura l’avantage de supprimer un ennemi déclaré et dangereux par la même occasion.
Pour la suite, il n’a pour l’instant que des idées : il faudra à priori consolider le front Nord car les invasions Celtes ont prouvé que cette frontière ne doit pas être ignorée… tout en prenant des bouts de Grèce au fur et à mesure ?
Fin de l’année -278
Durant l’été, la Macédoine apprend soudainement que les Egyptiens et Séleucides entrent en guerre, un proche conseiller du Roi écrit « tant mieux qu’ils soient occupés ! ». Au même moment les Athéniens, souhaitant faire bonne impression, rejoignent la guerre contre les Thraco-Celtes.
L’information est vue avec beaucoup de scepticisme : vont-ils réellement déplacer une armée sur cette distance ? Cherchent-ils à attirer l’attention ailleurs que sur eux ? Pour envoyer un message au passage, à travers la diplomatie et au moyen de quelques pièces d’or (chose qui a toujours été un point fort de la Macédoine !), Sparte et Larissa rejoignent aussi.
Antigone doute de leur aide mais sait-on jamais, cela pourrait sauver Pella d’une attaque alors qu’il serait occupé en Epire ! Mais dans le même temps, indiquant clairement son manque de confiance, il demande au chef de famille des nobles Macédoniens, Kosmas, de former une petite armée dans les faubourgs de la capitale.
En Automne, le Roi fini les préparatifs. L’invasion d’Epire aura lieu au Printemps -277. Un espion est dépêché pour repérer les défenses de Pyrrhus :
Ce dernier semble sacrément occupé chez les Romains : il n’a aucune armée stationnée en Epire à la grande surprise des Macédoniens ! Antigone ordonne immédiatement le repli de l’espion pour éviter qu’il ne se fasse repérer, l’attaque sera rapide.